3 novembre 2014
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La parole exige de nous une certaine surdité, une distance à soi, elle est le risque d’un sens qui s’échappe et ne rentre plus. Celui qui s’écoute parler retient ses mots, à peine lâchés, ils lui reviennent sans n’avoir rien touché ni rencontré personne.
2 novembre 2014
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C’est comme le chocolat, le haïku
C’est dense, plein d’humour et fort en goût
On en veut toujours encore un bout.
1 novembre 2014
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Je voudrais, par solidarité avec tous ceux qui ne le peuvent pour diverses bonnes ou mauvaises raisons (devoir de réserve, néo-parentalité, jansénisme aigu, manque de vocabulaire, peur de l’enfer), dire trou du cul, bite molle, va te faire enculer chez l'abbé, sac à foutre, je te pisse à la raie, mes couilles dans la main de ta sœur et pue du con.
31 octobre 2014
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Solitude, ma belle, comme tu es volubile.
30 octobre 2014
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1, 2, 3, à la fac c’est moi le roi
4, 5, 6, sauf quand c’est les exercices
7, 8, 10, ouais ben c’est pas un indice
11, 12, 13, j’m’en fous je plais à Thérèse
14, 15, 16, elle est belle et antillaise
17, 18, 19, elle m’appelle son Rutebeuf
20, 21, 22, c’est vrai qu’en rimes j’suis un dieu
23, 24, 25, cent vingt-cinq ornithorynques
26, 27, 28, c’est fini y’a pas de suite
29 octobre 2014
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Vis, que dis-je, brûle comme si chaque demi-siècle était ton dernier.
28 octobre 2014
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Vous êtes très charming avec ton cheveu grisant, me dit-elle.
Ah yes ?, lui répondis-je en rougeant.
27 octobre 2014
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Si tu le peux, panse-toi toi-même, crâna le doc.
26 octobre 2014
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Je l’emmène au cinoche
Et après une approche
Je lui roule une galoche.
Elle me file une taloche
Et me fait des reproches.
Elle a trop les pétoches
C’est vraiment rien qu’une mioche.
– Va donc voir la téloche
Mater les variétoches
Si tu me trouves très moche.
(C’est vraiment pas fastoche
De s’les mettre dans la poche
Quand on habite Bazoche.)
25 octobre 2014
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Je cours sous la pluie
Tu pleures dans la cour
Il joue huit de cœur.
24 octobre 2014
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Inutile de nettoyer à grande eau ton passé, sors plutôt la poubelle.
23 octobre 2014
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Grandir c’est oublier, oublier le secret de l’enfance. Le secret, euh… qu’est-ce que c’était déjà ?
22 octobre 2014
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Le pigeon, un temps voyageur, est aujourd'hui sédentaire, gras et gros producteur de merde.
Aurait-il copié sur un autre bipède ?
21 octobre 2014
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Protéger la langue, oui, deux fois plutôt qu’une, car elle est notre sol et notre horizon.
Mais pas en la mettant au coffre.
20 octobre 2014
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Quand je me lève la nuit pour grignoter un carré, tout petit carré de chocolat, je n’allume pas la lumière. Je me dis que dans le noir, les lipides passeront inaperçus.
19 octobre 2014
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C'est l’occasion qui fait le larron, soit, mais qu’est-ce qui fait l’occasion, se demandait-il, seul au bar ?
18 octobre 2014
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On chante Mozart et Rossini à Tokyo, Lagos ou Riyad. Pourquoi ?
Les Occidentaux sont-ils des musiciens plus doués, des marchands plus habiles ou des soldats plus puissants ?
17 octobre 2014
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Le réveil est pour l’homme, souvent, une punition ; il est une fête, toujours, pour les animaux qui ont su rester à l’écart.
Aurions-nous raté quelque chose ?
16 octobre 2014
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Ils me fascinent et m’intriguent, m’insupportent ou me bousculent, les mots. J’en viendrais presque à délaisser les choses.
15 octobre 2014
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Ces chimères après lesquelles tu cours sans beaucoup perdre de poids.
14 octobre 2014
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Cette histoire-là
Elle s’est passée
Un soir, comme ça.
Son nez très laid
Ne plaisait pas
Au Népalais.
De haut en bas
Deux Polonais
Il empala.
Trois Japonais
Avaient vu ça
Ça va jaser
Il dépêcha
Pour faire la paix
Sa Malala.
Mais ils n’aimaient
Que le jaja
Les Japs olé.
Et encore quoi
N’ont qu’à d’mander
Le roi François !
Les Polonais
Ces Nippons-là
S’en tamponnaient.
Quoi qu’il en soit
La morale c’est :
On n’empale pas.
13 octobre 2014
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Alors qu’il se libérait des besoins, l’homme inventa la fatalité puis, se libérant de cette fatalité, il inventa les déterminismes.
Mais d’où nous vient ce goût suspect pour la soumission ?
12 octobre 2014
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Je suis favorable à la féminisation des noms de métiers et j’applaudis chaque fois que l’on s’éloigne de la soupe unitaire. D’ailleurs deux genres, c’est encore bien peu.
11 octobre 2014
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Ma voisine est une preuve vivante que la mondialisation est un mythe : elle porte des pataugas, écoute Mireille Mathieu et dit ne pas aimer les pizzas – elle prononce [pisa].
10 octobre 2014
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Troisième fois que je rate ma mayonnaise.
Je ne voudrais pas crier trop vite au complot médiatico-politique et je doute qu’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, soit responsable, en revanche, je ne serais pas étonné d’apprendre que les poules de mes œufs sont membres du syndicat de la magistrature.