Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
  • Contact

Et Moi

  • AR.NO SI
  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 03:00

Où est la poésie, demande-t-on parfois ?

Elle est là, devant votre poème, comme son ombre blanche. Toujours un peu devant. Juste un peu.

Partager cet article

Repost0
19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 03:00

Je suis le vent, je suis l’aurore, je suis le sang et la fatigue encore, je suis l’élan et la branche tombée, je suis le bleu de tes yeux mouillés et le cri blessé, je suis la voile au loin dont je ne sais si elle va ou revient, je suis le bois flotté, le galet roulé, la peau tannée, et l’injure et le jeu et le flux, l’amertume, je suis la vie qui passe et la mort qui attend, je suis l’assiette et le fauteuil, le trottoir et le départ, je suis la mariée, le veuf et l’orpheline, le sucré, le salé, la virgule, le cahier, le crayon bien taillé, je suis la peur et la jalousie, l’éclat de rire et l’effronterie, je suis la source et l’embouchure, l’évier, le lavabo et la chasse d’eau aussi, je suis le retard, je suis le progrès, je suis le défaut et le succès si vous voulez, je suis la mère, le fils, la cousine, la marchande et le pêcheur, l’alcoolique et le menteur, je suis la bougainvillée, le jasmin de nuit, la mangue josé, je suis le premier jour de vacances, la dernière fois qu’on en parle, la deuxième chance avant la fin, la jolie voisine du troisième, je suis la vague et le château, le livre ouvert, le poing fermé, le jaune d’œuf et le verre d’eau, le piment vert et l'émotion, le chapeau sur les yeux et le sac sur l’épaule, je suis je suis, je suis tant et tant et si peu pourtant, je suis toi, je suis moi ou peut-être pas, je ne sais plus, je suis je suis je suis, quelle importance ?

Le monde est un théâtre et j’essaie tous les rôles, abandonné et confiant, le galet, le sourire, l’impatience et l’amante.

Partager cet article

Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 03:00

Laissant la nuit à ses fantasmes, redoutant le jour et ses commerces, je fréquente les êtres de l’aube, passants fluides et éphémères, prostituées, éboueurs, noctambules ou forains que le matin honore.

Partager cet article

Repost0
3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 18:09

Courtise le vent, et si tu le trouves volage et bavard, sache aussi qu’il est savant et parfumé.

Partager cet article

Repost0
2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 03:08

Tu m’as manqué

dit la nuit

chaque soir

à la terre

et l’emmène

en secret

oublier

à voix basse

ses journées éblouies

et gonflées d’aventures.

Partager cet article

Repost0
29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 09:42

Saurais-tu sculpter le creux de la vague et pourrais-tu me dessiner une nuit blanche, comment traduirais-tu, ô poète, la rumeur des âges et l’ivresse des sens, saurais-tu chanter la peur du silence ou le sourire de la vie ou l’envol du cœur ? Il te reste tant à faire, berger du sens et gardien des chants, il te reste tant à faire, toi qui portes le monde, toi qui veilles et qui ouvres.

Partager cet article

Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 03:00

La poésie est pauvre

un souffle

à peine

et nue

la vie

pas plus.

Partager cet article

Repost0
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 03:01

Mes mains creuses comprennent mal tes vagabondages, de vagues en ressac et de naufrages en amarrages ; c’est mon chant qui dessine le mieux ton rythme capricieux et tes horizons sans famille.

Partager cet article

Repost0
17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 03:00

Ne sont-ce pas les mêmes qui vous disent n’avoir ni le temps ni le désir de lire trois pages de poésie et vous assomment, des siècles durant, à grands coups de banalités.

Partager cet article

Repost0
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 03:00

Que gagnes-tu à perdre ton temps ?

Et à le prendre, qui lèses-tu ?

La fleur longtemps désire son fruit.

Partager cet article

Repost0
8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 06:35

5 h

Encore blanc et franc le matin déjà refoule le noir agité des trottoirs urbains privés de nom. Des voix se croisent et des vies s’inversent, la soif s’éteint et j’ai faim.

Partager cet article

Repost0
6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 11:17

Le jour où le jacaranda s’affole, ne le manque pas. Le reste peut attendre.

Partager cet article

Repost0
1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 12:21

Fertile en rêves, et c’est bien, ouvert aux vents du désir, le ciel abrite nos orages et nos espoirs couleur de feu, et c’est beau. Mais aujourd’hui, honore la boue, chéris l’écorce.

Partager cet article

Repost0
30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 03:04

« C’est épatant ! », « quel toupet ! », « tu es inénarrable ! », « totalement suranné »… Suranné, oui, justement, allez-vous dire.

Je me demande, moi, si l’on oublie ces mots parce qu’ils sont vieillots ou s’ils vieillissent parce qu’on les oublie.

Dans le doute, je les réécris, toupet, épatant, inénarrable.

Partager cet article

Repost0
23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 02:00

La nuit est joueuse quand elle vient et fascinante mais fête aussi les matins et ceux qui les portent.

Partager cet article

Repost0
15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 02:00

Et d’une main caresser l’horizon et de l’autre sculpter des terriers.

Partager cet article

Repost0
3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 02:00

J’aime les livres impatients comme les matins et les sentiers plus longs que la fatigue.

Partager cet article

Repost0
26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 02:00

Dans la loge claire de mon silence, j’ai trouvé ces mots simples que j’écris et cela suffit : la lumière des âges et le sillage du monde.

Partager cet article

Repost0
23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 02:00

Il est des mots pour soigner les rêves cabossés, d’autres pour réparer les corps chiffonnés, des mots encore pour lever et crier.

Partager cet article

Repost0
30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 02:00

La mer, inlassablement, sans vocation pourtant, sans mission ni regret, seulement là, offerte à tous les jeux, à tous les drames, la mer, insaisissable et voyageuse, qui se prête, si l’on y tient, à toutes les nostalgies, les escapades, les illusions, sans insistance, sans espérance, aux noms multiples, la mer est là aussi, simple et fiable, qui ne juge pas, qui n’appelle pas, et n’élit pas, la mer, simple et fiable, comme un autre sol.

Partager cet article

Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 02:00

Quand il ne trouve pas la réponse, l’homme de science écrit de la philosophie ; quand il est à court d’idée, le philosophe écrit de la poésie ; quand il n’a plus de papier, le poète jette des cailloux dans l’eau.

Voilà qui est bien rassurant en ces temps incertains.

Partager cet article

Repost0
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 09:15

Qu’importe les lendemains poisseux et les retours pluvieux, les horizons truqués, les rivages perdus, qu’importe les escales miteuses et les errances sans quête, qu’importe, les Indes appellent.

Partager cet article

Repost0
16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 02:00

Tu meurs comme un monument

Tu mens comme un artisan

Tu mords comme un hiver noir

Tu vis comme un nœud d’envies

Tu mises comme un roi des îles

Tu aimes comme aux temps des jeux

Homme, enfant terrible et incertain

Tes excès te vont bien.

Partager cet article

Repost0
15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 02:00

Ils sont amis ceux que la nuit honore

Amis aussi ceux que midi épargne

Le colporteur et l’arpenteur

Et l’amant bigarré et l’athée vigoureux.

Partager cet article

Repost0
13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 02:00

Cherche la ligne, je veux dire le geste vital qui porte et annonce, elle promet des crépuscules apaisés et résonne toujours du brouhaha des départs, entre désir et dénouement, toujours animée, toujours allante, elle sinue et lève, parfois secrète, parfois lovée en des retraits paresseux ou honteux, cherche la ligne, jamais rompue, jamais hostile, elle aime tes ombres et ne craint pas tes élans, la ligne tient et relie, cherche-la, sens-la, elle dessine la carte des corps et trace la silhouette du temps.

Partager cet article

Repost0