Diversité, pluralité, différence, oui, c’est bien, mais vous n’imaginez pas le calvaire pour les indécis. Choisir, c’est souffrir. Socrate, Aristote ou Onfray ; mer ou montagne, ville ou campagne ; blonde, brune ou rousse… Choisir, c’est trahir, c’est tromper. D’autant que le plus souvent l’alternative est exclusive, c’est Sainte Maure de Touraine ou tarte fine aux framboises – choisir, c’est gâcher –, L’Amour est dans le pré ou Mon Incroyable anniversaire, Apple ou le reste du monde, Ariel (Ultrasonic Cleaners+) ou Persil (Bubbles Power Gel). Choisir, c’est se déchirer, se disloquer, se démembrer.
L’indécis rêve d’un monde où le Coca aurait le même goût que le Pepsi, où la gauche ferait une politique de droite où les 106 ressembleraient aux Saxo, un monde harmonieux, paisible et sans choix.