Tu bégaies, lançai-je agacé à mon horloge qui feignit de ne pas m'entendre et continua à nous snober - le monde et moi - avec une précision et une prétention très suisses.
Tu bégaies, lançai-je agacé à mon horloge qui feignit de ne pas m'entendre et continua à nous snober - le monde et moi - avec une précision et une prétention très suisses.
Crise des vocations et vieillissement dans les couvents.
On ne méprise pas les stades de foot impunément.
« Chaque hiver est promesse d’une aurore, chaque crépuscule annonce un printemps, et toute mort est une naissance », chantonnent-ils, hilares et repus, les lombrics annelés quoique bioturbateurs.
P.S. RIP signifie aussi Relevé d’Identité Postale (les RIB de La Poste, – d’ailleurs, là aussi c’est l’hiver).
Harceler le fil à linge distendu de la voisine diabétique, ratisser la plage avec application et abnégation entre chaque vague, chercher dans l’annuaire un numéro qui reproduise votre date de
naissance…
L’existence est une merveilleuse aventure chaque jour renouvelée.
Saviez-vous – ce n’est pas parce que c’est l’été qu’il faut cesser d’apprendre – que les molécules de chlorophylle qui illuminent vos décors estivaux sont obèses : C55H70MgN4O6 ?
Il n’y a pas que la poésie dans la vie.
On est différemment différents.
– nous, c’est Paris ou Londres.
– vous, c’est riz ou pas riz.
Insoutenable légèreté de l’être et poids insupportable de l’avoir.
20 ans de pratique du zen tantrique vous conduisent à la conscience éveillée de cette vérité vraie.
Un bon déménagement aussi.
C’est dommage que -1) l’aquariophilie ne soit pas aussi populaire que le football, que -2) la société Aquarial © – 1er constructeur mondial d’aquarium – ne soit pas en
rupture de stock définitive, que -3) l’association loi 1901 pour un habitat digne et salubre des poissons rouges ne soit pas (condition peu réaliste – je le concède – voire farfelue) un
lobby puissant et influent à l’UMP ; car alors je proposerais l’idée, somme toute assez originale, généreuse et ingénieuse, de transformer les postes de télévision en aquariums.
Bien sûr, on me reprochera que nos amis les aquabiotes rouges ne seront plus visibles alors que d’un seul côté ; ce à quoi je répondrai que justement ce sera -1) respecter un peu plus leur
intimité et -2) protéger leur droit à ne pas être observé par derrière.
La secrétaire est à froid sec ; le directeur, à basse énergie, a un bureau bien isolé ; son adjoint économise les échanges et pratique le privilège sélectif.
Qui mange sa soupe à la fourchette, donne sa chance à la baguette, disait, énigmatique et amoureux, le vieux Robert Lin Tsi, celui-là même qui, enfant, s’enfilait salement avec les doigts et sans autre forme de procès, son immonde riz gluant.
« Moins fort la télé, on bosse nous ! » caquètent, aigries et dyslexiques, les 55 000 pondeuses du poulailler industriel voisin.
… eh ! doucement, on est lundi matin…
Le drame du minimaliste c’est qu’on remarque à peine quand il fait grève. La négociation devient alors difficile.
Ah ! si au moins j’étais pauvre, alors je vous apprendrais l’authenticité, l’ingéniosité, la solidarité, je vous initierais à la patience et la modestie, je vous montrerais le visage sublime
de l’essentiel et vous ferais entendre le chant divin du simple.
Mais voilà, je vous prie de bien vouloir m’excuser, je suis très riche.
Un penseur digne n’ironise pas ; un ironiste efficace ne poétise pas ; un poète sensible ne philosophe pas ; un philosophe diplômé ne politise pas ; un politique fidèle ne
dramaturge pas ; un dramaturge officiel ne technicise pas ; un technicien patenté n’intellectualise pas ; un intellectuel labellisé ne change pas les ampoules quand même !
C’est agaçant cette paire de chaussettes noires dans le tiroir des chaussettes blanches.
Glisser le dimanche entre le mercredi et le jeudi, barycentre exact de la semaine.
Double effet positif : 1°) les dimanches soirs ne seraient plus gâchés par la perspective odieuse du lundi matin ; 2°) il ne resterait plus, le dimanche soir, que deux jours avant le
week end.
Deux problèmes néanmoins : 1°) débattre du sort du samedi (suivrait-il ou non son dimanche ?, le week end est-il sécable ?) ; 2°) régler la question terminologique, dimanche
ne pourrait plus faire partie du « week end ». Je proposerais le néologisme « midouique » (à l’euphonie exotique et jazzie, suffisamment gallicisé pour ne pas offusquer les
misangles francopathes gallocentrés).
Dieu, dit-on, a créé l’homme. C’est assez réussi, mais finalement peu méritoire pour un être omnipotent.
Bien plus fort, l’homme, cette chose ridicule qui pleure, saigne et défèque, a inventé l’illusion. Chapeau bas !
Cette obsession absurde de vouloir faire toujours plus court, ça en dit long.
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- Louis-Gonzague (sincèrement dubitatif, tangentiellement énigmatique quoique délibérément bienveillant) : quand même, Nan… !
- Nan (tenu éveillé par une lancinante et infatigable suspicion à l’endroit de ce que d’aucuns nomment, à tort ou à raison – telle est d’ailleurs la question –, son
irresponsable désinvolture) : tu as raison Elgé, l’écriture est toujours, en un sens, un retrait ou un abandon ou un mépris, alors ne parlons pas du minimalisme absurde ou de la fiction
métaphysique…
- Eux (exclamatifs quoique monochromes et lestés d’obèses certitudes) : ah ! enfin un peu de lucidité !! un peu de maturité !!! Vous y pensez, vous, à tous ces enfants
qui meurent de faim !!!!
Comment être sûr qu’elle ne cache pas un universel et attendrissant souci du monde, une inquiétude maternelle de chaque instant et pour chacun, l’hyperactivité grotesque et stroboscopique de la poule.
C’est bien d’être célèbre, encore faut-il le faire savoir.
Mes éminents et très érudits collègues de la faculté libre de théologie me pressent : « fais-nous rire » ; mes e-visiteurs, incultes, impies mais désireux de
faire mieux, m’adjurent : « fais-nous lire » ; mes jeunes voisines me supplient : « fais-nous rêver » ; mon éditeur m’exhorte : « sois plus
cruel » ; ma conscience me taraude « sois plus indulgent » ; « sois moins cynique » ; « plus de tendresse » ; « un peu
d’humanisme » ; « de la lucidité » ; « de la métaphysique » ; « du sens » ; « absurde »… ah ! la vie d’un grand blogueur mégalo
est follement animée.
Néanmoins, merci à tous, je vous ai entendus et travaillerai à vous satisfaire, je suis le blogueur de tous les Français et pas seulement de ceux – assez rares, au demeurant – qui ont
voté pour moi.