Mais alors la vie de qui lisent-ils les people, dans la salle d’attente du médecin ? Et ne croyez pas qu’ils ne sont jamais malades, ils sont comme nous les people.
Mais alors la vie de qui lisent-ils les people, dans la salle d’attente du médecin ? Et ne croyez pas qu’ils ne sont jamais malades, ils sont comme nous les people.
Si je venais, par quelque hasard, à me croiser dans la rue, il est peu probable que je me remarquerais.
Avec toi, chaque seconde est une éternité divine, mon merveilleux magicien du temps, tu me dis.
Et avec toi, chaque instant brille comme un diamant, comme un soleil qui veille à vie, je te dis.
Oui mais il est six heures moins dix, dit le réveil discipliné, et aujourd’hui, c’est lundi.
Casser les genres, brouiller les pistes, refuser les formats et surtout, ne pas se laisser enfermer dans des boîtes.
Mais pourquoi veulent-ils tous la même chose ?
Il tirait le diable par la queue quand une idée lui passa par la tête, dorénavant, il traiterait par-dessus l’épaule tout ce qui lui sortait par les trous de nez, il prendrait le taureau par les cornes, attraperait le destin par le chignon du cou, comme disent les Québécois et, même si c’était complètement tiré par les cheveux, cesserait de se laisser mener par le bout du nez.
Indigne-toi, soit, mais pas assis, la bouche pleine.
Lui : À vous !
Vous : Qui ça, moi ?
Lui : Oh non, pas lui !
Moi : Non pas toi, lui.
Vous : Ouais ben, vous n’êtes pas clair.
Moi : C’est pourtant facile, lui c’est lui et toi tais-t…
Lui : Bon, ça va, n’en rajoute pas.
Vous : Merci, un peu de considération.
Lui : Donc, à vous. Vous, pas vous.
Moi : Pas toi.
Vous : Ça va, j’ai compris.
Toi : Euh, moi ?
Vous : Ben oui, toi, si c’est pas moi, c’est toi ?
Toi : Mais pourquoi pas lui ?
Moi : Moi ? Ah non mais tu n’y es pas, moi je ne suis pas acteur. J’écris.
Vous : Et oui, attention, auteur… Mort de rire !
Moi : Ouais ben, t’es bien content de jouer mes textes !
Vous : J’ai un fils à nourrir.
Lui : Bon, ça suffit vous deux.
Toi : Et lui, c’est… ?
Lui : Moi ?
Toi : Oui vous.
Lui : …?
Vous : Je me marre !
Moi : Mais lui, c’est mon metteur en scène. Il est très connu. Allez, à toi !
Lui : (à Toi) Oui à vous. (À Moi) Et tu l’as trouvé où lui ?
Moi : (à Lui) C’est un remplaçant, j’ai eu un problème avec Elle.
Vous : Euh… Elle a eu un problème avec Moi, si je puis me permettre.
Moi : Ah bon, avec toi aussi ?
Toi : Ah ça non, moi je n’ai pas eu de problème avec elle, vu que je ne la connais même pas.
Moi : Oh non, pas lui.
Lui : Quoi pas moi ?
Moi : (à Lui) Non, pas toi, lui.
Lui : Ça manque de didascalies, je m’y perds un peu.
Toi : Alors là on est d’accord.
Vous : Moi, ton texte est un chef d’œuvre !
Moi : Merci. Il se pourrait d’ailleurs que tu aies deux rôles à jouer, ça t’irait ?
Toi : Mais quel texte ?
Moi (à Lui) : Bon, on va faire sans lui.
Toi : Ah bon, sans lui, mais il est très connu.
Lui : (à Moi) Je crois que c’est mieux, oui. (à Vous) : Bon, à vous.
Toi : Ah ça commence.
Moi (à Toi) : Non, pour toi c’est fini. (à Vous) : Allez, à toi.
Lui : À vous !
Vous (très professionnel) : Qui ça, moi ?
Et le tartare d’algues, rappelait-il aussi tante Léonie à Proust ? Personne n’en parle jamais.
Il avait plusieurs cordes à son arc : archer le jour, la nuit, il était harpiste.
Un bon candidat aujourd’hui doit râler, contester, dénoncer, s’indigner ; il gagne alors les voix des râleurs, des contestataires, des dénonciateurs et des indignés.
Bien, mais c’est ensuite que cela se complique car lesdits râleurs, contestataires, dénonciateurs et indignés le restent.
*
D’une
Main fatale
Il compte sa fortune
Et de l’autre (main) ses pétales
Le poète studieux et amoureux des quinconces
La forme est rebelle mais jamais il n’y renonce
Les voix de faux livres brochés
Ne bloqueront pas
De cet écorché
Le pas
*
Comm. Ce n’est pas un quinconce, c’est un losange.
Rép. Oui mais il n’est pas géomètre, il est poète
Comm. Ah bon, c’est de la poésie, ça ?
Rép. On s’en fiche, c’est beau, j’aime bien « la forme est rebelle ».
Comm. Question : « quinconces » c’est un nom de code ?
Rép. On s’en fiche, tu es frustré ou quoi ?
Rép. N’importe quoi. Si tu en parles, c’est que c'est toi qui as un problème.
Mod. Merci à tous, l'article est dorénavant fermé aux commentaires.
et si le flamboyant en fleur te tend la branche alors rougis, souris et improvise un petit pas de danse
Je rigole en pensant à la vie qu’aurait eue mon Grand-Père si la taille des oreilles avait été une indication sûre et proportionnelle de la taille du pénis.
(Sur la validité de cette équation à une inconnue, j’ai le regret de vous faire savoir que je n’ai aucune information fiable, ce n’est que pure conjecture. En revanche, et même si ce n’est qu’une observation non conclusive, j’ai le sentiment que nos oreilles ont perdu plusieurs centimètres en deux ou trois générations.)
J’ai mes hivers et j’ai mes étés, mes déserts et mes oasis, au-dedans aussi.
Ils me font rire ces « héros » du Vendée Globe qui s’effarouchent devant des creux de quelques mètres. Je vais les emmener faire quelques courses en montagne, ils comprendront ce que prendre de la hauteur veut dire !
Des mots mais pas beaucoup
Ça ne vaut pas un clou
– C’est mieux Sumitaku
Tu n’es pas dans le vrai monde, tentait d’expliquer Minou au poisson rouge qui faisait semblant de ne pas l’entendre, n’ayant aucune envie de le rejoindre sur le canapé.
Désolée mais je ne crois pas aux amitiés mâle femelle, dit la gazelle au lion qui lui proposait une sortie savane entre potes.
Économie vient d’un joli mot grec, oikos. L’oikos, c’était bien plus que la maison, c’était la porte en bois et son crochet de métal mais aussi les enfants qui se chamaillent et font aboyer le chien et puis les pierres dans le champ dont on fera un petit mur, le pèlerin qui vient se restaurer entre deux chemins, quoi d’autre ?, les baies qui murissent à la fin de l’été, le voisin solitaire qui ne parle qu’à sa vache, ça a été tout cela pendant longtemps, l’oikos, et les bruits terribles que rapportent les vents d’hiver, les couleurs du printemps qui effacent les chagrins, les femmes et les filles qui chantent quand vient la pluie, l’odeur du pain d’orge, des figues et des olives.
Et si l’on redonnait à l’économie l’odeur de la pluie et le goût des olives ?
C’est la main, l’organe de la vue, je veux dire la main du poète.
Que nous souhaiter de plus, nous les repus, les nantis, les rupins ?
Bon on se calme, ce n’est pas la fin du monde, on compte ses doigts de pieds et on épluche ses pommes de terre.
Quant à elle, c’est une princesse, une déesse, que dis-je ?, un rêve de feu. Elle est mon Himalaya, mon Olympe, que dis-je ?, mon firmament – moi, le terrien.
La vérité n’est pas une étoile qui brille au loin et dont on se rapprocherait, c’est une étincelle qui nait de la friction d’idées ou de mots, comme quand l’on frotte des silex. Ça peut aveugler et faire mal aux pouces, mais ça chauffe le cœur toujours et fait briller les yeux.
Si vous entrez dans le cerveau d’un philosophe, soyez prudent, vous trouverez des échafaudages complexes et hasardeux ; des chutes d’objets denses et coupants sont possibles, vous risquez d'y rester. Si vous entrez dans le cerveau d’un poète, soyez prudent aussi, vous risquez de vous y plaire et y rester également.