Crozes-Hermitage et Crottin de Chavignol, en voilà un mariage gai.
Crozes-Hermitage et Crottin de Chavignol, en voilà un mariage gai.
Je vous écris de loin, depuis la cabane du fond du jardin mais ne tenez pas compte du décalage horaire, j’ai ramené de Java un coq Gaulois doré très attaché à dérégler l’ordre du monde, le cours du temps et l’anatomie classique (avec son bitos plumé sur la queue et sur la tête ses deux testicules ballants). Le nord est perdu, la nuit chamboulée, le corps embrouillé et mon javanais n’est vraiment pas du matin.
Le tout est plus grand que les parties. Même chez les vantards.
Le bleu du ciel est à la bonne distance.
Plus près, on essaierait d’en voler un morceau pour le plafond du salon ; plus loin, on oublierait de rêver, le nez vissé au plancher.
Tu sens bon, dit le mot à la chose, avec envie.
Tu sonnes bien, aurait-elle aimé lui répondre.
Le chat dormait.
Sans art tu souilles
Sans fard tu fouilles
Vingt ans tu brouilles
Cent ans tu douilles
On sait tout ou presque sur les bois de caribou sculptés par les Inuits du Nunatsiavut, les rites de passage des Baruyas de Nouvelle-Guinée, les pratiques des Ndëpkat, maîtresses de cérémonie chez les Lébous du Sénégal, le nomadisme saisonnier des Indiens Nambikwara du Mato Grosso, le droit coutumier des Mossi du Yatenga, la fête du letchi chez les Kanaks de Houaïlou, les boubous brodés des Bambaras du Bélédougou et ceux de leurs voisins les Malinkés (dont le très grand Soundiata Keita à qui l’on doit l’immense Kouroukan Fouga), les récits du Tahu’a Rahi du marae de Taputapuatea à Raiatea.
On va donc commencer à étudier la communauté des bloggeurs compulsifs, leur parler, leur alimentation, leur régime fiscal et leur sexualité.
Quelque chose me dit – mais ce n’est que supputation partisane et l’observation scientifique prévaudra – que cela sera moins haut en couleur.
Le miroir est bavard
J’éteins et le fais taire
Le bruit vient du dedans
On compte en France 34 millions de porteurs de lunettes, un opticien pour 5000 habitants (soit un peu plus que les médecins ; notez en passant que ce chiffre cache mal ce qu’il faut appeler un « désert optical » – mais ce n’est pas mon sujet – et qu’il est plus judicieux d’être un myope urbain qu’un presbyte rural) et quelques génies de la lunetterie qui ont amassé une belle fortune.
Mais, voyez-vous, ce qui m’émeut le plus dans cette aventure industrielle, c’est de constater combien le corps humain était parfaitement adapté auxdits objets ; imaginez un peu la catastrophe économique si nous avions eu des têtes dépourvues d’oreilles ou dotées d’un nez plat. Toutes ces lunettes inutilisables, tous ces employés inemployables et ces génies du binocle sans le sou.
Et l’on voudrait nous faire accroire qu’Il n’existe pas !
On ne change pas le monde comme on change un bébé, avec une nouvelle couche qui sent l’enfance et la lavande.
La nostalgie est increvable et le vieux con, s’il change de costume avec le temps, reste le personnage principal de la tragédie humaine.
En France, au XXI siècle, on a encore une justice à deux vitesses seulement alors que le modèle de base de n’importe quelle marque de voiture en a cinq. Nous devrions porter plainte.
Quand je mène à bien une tâche ordinaire – par exemple planter un clou, droit, et sans me blesser – je suis souvent envahi d’une euphorie sourde et durable.
Une fois revenu, j’ai quelque difficulté à trancher : serait-ce la sérénité qui vient ou l’ambition qui manque ?
On attend des candidates à l’élection de Miss France qu’elles aient, en plus du reste, de l’esprit. Pourquoi ne demande-t-on pas aux prétendants à un prix littéraire de défiler en maillot de bain ?
En quoi les promesses de la fleur m’engageraient-elles, ergotait le fruit blet ?
Vous ouvrez la porte :
[Choisissez une des deux réponses ; il n’y a pas de bonne réponse (les frileux petits-bourgeois et pot-au-feu sont les bienvenus sur ce blog qui ne juge pas (d’autant que sortir ne signifie pas toujours – si je puis me permettre un commentaire qui j’espère n’influencera pas votre réponse – se perdre dans le grand Nord et rencontrer, par – 30°, un ours blanc affamé))]
« Médecine : les spécialités les mieux payées sont les plus prisées », titre le Figaro. Pas étonnant qu’il y ait autant de coiffeurs.
On tient compte parfois de circonstances atténuantes pour justifier la clémence d'une sanction ; le principe est légitime. On peut s’étonner de ne jamais faire appel à ce même principe dans le cas de victoires ou de succès. Ce ne serait pourtant que justice.
Exemple. Il a obtenu son doctorat en chimie avec mention très bien mais il a des circonstances atténuantes : son père est physicien et ne boit pas, sa mère est fortunée et ne se prostitue pas et son frère n’a jamais dealé qu’à Wall Street… on atténuera donc sa mention qui devient passable.
« Je n’aurais jamais dû attendre Orange pour te quitter, déjà à Valence ça n’allait plus » dit un jour A9 à A7. (Elle était restée pour A49).
Quelle incroyable chance (ou "malchance", l’aphorisme fonctionne aussi) ai-je d’être moi !
Tous ces millions de spermatozoïdes qui auraient pu doubler mon champion (ou "mon couillon").
La révolution, c’est comme le lait frais, c’est bon mais ça ne se conserve pas.
Bonjour,
Vous vous êtes sûrement déjà demandé – mi curieux mi fourbes (allez, on commence à se connaître) – qui, de vous ou moi, se lasserait d’abord.
Et tout aussi.
Vous vous êtes sûrement répondu – mi doctes mi crâneurs – « mais lui bien sûr ! » (autrement dit moi).
C’est évidemment.
La réponse s’impose et ce, non parce que vous êtes plus fidèles ou mieux disposés, mais parce que vous êtes plus nombreux (un peu).
Sauf que.
Il me faut vous avouer une chose, j’héberge une troupe de personnages, hétéroclites et endurants qui, de surcroît, pratiquent une écriture sinon décroissante à tout le moins économe.
Or donc.
À demain.
On s’en sortira quand la générosité sera intéressante (au sens où la corporate finance l’entend).
C’est décidé, au prochain conseil de sécurité du collège, Marceline Lepéreux demandera que l’on impose à la 5ème 12 la signature du Traité de non-prolifération des lance-boulettes. (C’est sûr que son collègue Guillaume Debaugrin – avec qui elle a eu une courte relation extra-scolaire en 1969, et Dieu sait combien elle le regrette ! – mettra son veto).
Les poètes, on l’aura noté, parlent moins d’évier, de diesel et de glaires que d’amour, de printemps et de larmes, non parce que c’est moins poétique mais parce que c’est plus difficile.