Ce n’est pas parce que les hommes d’affaires ne font pas le ménage que les hommes de ménage ne font pas l’affaire.
Ce n’est pas parce que les hommes d’affaires ne font pas le ménage que les hommes de ménage ne font pas l’affaire.
Suis duplice, mais de face seulement, soit triple (compte non tenu des profils).
D’un côté le pouvoir et l’arrogance, de l’autre le manque et la convoitise.
Entre les deux, la voie très étroite du contentement qui exige avant tout des qualités de fil-de-fériste.
Quoique très soucieux du monde, c’était un grand liseur ; aussi n’oubliait-il jamais, avant de commencer un livre, d’y percer de part en part un trou d’un bon centimètre de diamètre (une mèche de 12 faisait l’affaire).
Et que l’on s’entende, il ne s’agissait pas d’espionnage mais de veille.
Donc, on passerait à l’heure d’été.
Il est énorme ce poisson d’avril et franchement crétin. On sait bien que l’été c’est entre le 25 juillet et le 10 août.
L’erreur de l’individualisme est de confondre dépendance et lien (qui, il est vrai, ont un air de famille).
L’amour et le sucre sont mauvais pour la vue, ce qui n’est pas si gênant tant le spectacle du monde est de qualité fort inégale.
Un médecin qui parle de médecine ne soigne pas encore et un maçon qui parle de maçonnerie ne maçonne toujours pas. L’avantage de l’écrivain, c’est que quand il écrit à propos de l’écriture, ça compte pour de l’écriture.
D’ailleurs, il y en a qui abuse.
Qui vivra en verra
Qui verra en rira
Qui rira ravira.
Mais virez-moi les rats avariés, les avares avides et les bavards arides qui envient l’arrêt des rimes, la mort des rêves et même des mimes.
La vie
Les mots
Les mômes qui rient
Les livres qui volent.
Les génies sont toujours mal compris de leurs contemporains mais il ne suffit pas d’être incompris pour être génial.
Que la lumière soit, lança-t-Il, souverain.
Que les plombs sautent, répondit-Il, diabolique.
Tu es trop belle, lui dit-il, et il lui creva un œil pour corriger cela.
Les grandes idées ont quelque chose de caméléonesque : en des lieux ou des époques changeants, elles s’adaptent et changent aussi.
À moins que ce soit l’environnement qui change et s’adapte aux caprices du caméléon ? Non, voilà qui serait bien absurde !
« Désobéissez ! » ordonna-t-il.
Les artistes doivent, eux aussi, respecter le rythme de la nature et préférer les œuvres de saison.
Ne pas chercher, en saison sèche, à produire des œuvres luxuriantes et en saison des pluies, des œuvres arides.
Suis pour la dépénalisation des pétards mouillés (y compris dans les toilettes sèches).
Et que savent-ils de l’enfermement ceux qui lisent « pour s’évader » ?
Aujourd’hui je voulais vous écrire quelque chose de beau et optimiste, alors je suis sorti marcher un peu pour chercher l’inspiration. Assez rapidement, je me suis trouvé face à une magnifique composition de bougainvillées mauves, oranges et blanches. Je pensais alors rentrer pour écrire quelque chose de charmant et parfumé sur la nature, et très beau aussi, quand j’entendis clairement et sans erreur possible les bougainvillées me dire « dégage ! ». Ne buvant jamais avant le coucher du soleil et ne croyant pas au langage des plantes, je me suis dit très logiquement que ce n’était qu’un mauvais rêve. Oui mais cela est ennuyeux justement car alors cela signifierait que je suis déjà endormi et que je n’écrirai rien aujourd’hui.
Bon on réglera tout ça demain matin.
Avec l’âge la vue baisse, le monde apparaît alors plus clairement flou.
La vérité est un jeu pour ados.
Le langage donne au monde sa lumière. La poésie ajoute les feux et les ombres.
Aucune page n’est jamais vierge, mais toutes ont un verso.
Trop chaudes les étoiles
Trop froides les planètes
Chambré ce Volnay
Changer de voiture et oublier suffisent pour recommencer à zéro.
Pour commencer, il faut marcher et rêver − c’est plus difficile.
L’analyse morale du touriste est une science délicate. Tenez, prenez ces deux là, allongés sur le sable, sous un parasol, à dix mille kilomètres de leur Bécon les Bruyères natal, les oreilles vissées à la radio. Ils semblent sincèrement inquiets des déboires de leurs concitoyens, naufragés des tempêtes de neige.
Il y aurait bien cette ébauche de sourire… mais ce n’est pas un indice suffisant pour les accuser de jouissance perverse.
Rature sept fois ton texte sur ta feuille avant de le donner à lire.
Parfois, ça suffit…