Il grimace et gémit
Aussi
Celui qui jouit
Il grimace et gémit
Aussi
Celui qui jouit
Je voudrais réhabiliter les marrons.
Je veux dire les nuances de la couleur, de l’Ambre au Brou de noix, l’Auburn ou le Cacao, en passant par le Feuille-morte ou le Mordoré (avec un petit faible pour le Terre de Sienne).
– Le journaliste : Ces montres molles, c’est juste surréaliste !
– L’expert : La méthode paranoïaque-critique date un peu et le passage à l’heure d’été va impacter sa chronicité.
– La pharmacienne : Bravo ! Oui je connais, deux cuillères à café d’Euphon et trois comprimés de Phénergan. Continuez comme ça et il n’y a pas que vos montres qui ramolliront !
– Le minimaliste : Ce n’est pas l’artiste qui a un pied dans le futur, c’est le futur qui a la main d’un artiste.
– Ma boulangère : Ah ? euh..., et avec ça, ce s’ra tout ?
Pas d’excès dans les préparatifs, l’imprévisible n’aime pas être attendu.
Le besoin de transcendance n’est-il pas une maladie d’urbains privés d’horizon – là, juste au-dessus de la crête des vagues et un peu en-dessous des nuages ?
Êtes-vous plutôt : « quoi, déjà ? », « non, encore ! » ou « ouais, mais non… » ?
Bon sincèrement, cette histoire de résurrection est invérifiable et, selon moi, ne prouve rien. En revanche, il m’est difficile de ne pas imaginer derrière la fève de cacao et ses usages divins (ovoïdes, campaniformes, hélicoïdaux, lagomorphes...) une intelligence supérieure et magnanime.
Ce n’est probablement pas le moment mais il faudra bien que l’on se demande un jour si l’on ne devrait pas « faire » autre chose que travailler.
Sois toi-même et reste ce que tu es, conseilla la jeune fille au crapaud (elle ne croyait plus aux contes de fées et avait des vues sur le maître-nageur).
Je trouve très utile le kit mains-libres que l’on vend avec les portables, il permet de faire savamment illusion en parlant tout seul dans sa voiture sans passer pour un demeuré.
S'il est vrai que la nature ne fait rien en vain, il se pourrait bien que nous ayons deux yeux afin d'en garder un sur le monde pendant qu’on lit.
Sors de ta zone de confort, lui conseilla-t-elle, espérant récupérer le canapé.
On vit une drôle d’époque mais le plus drôle, c’est que ça ne fait pas rire.
Regarder, ce n’est pas observer comme au laboratoire, pas seulement voir non plus, comme au cinéma ou en montagne, certainement pas viser, un objectif ou une proie, c’est porter, accompagner, avec égards, c’est accueillir et offrir.
Je n’ai aucun modèle – comme Nietzsche.
Les canons de la beauté.
La chose est bien dite, et si ça ne tue pas toujours, ça blesse souvent profondément.
La poule, l’œuf ; l’œuf, la poule ?
Commencez donc par un carpaccio de betteraves sur son lit de coriandre pour finir par une croustille de pois chiches et sa poivronnade bariolée et laissez Gallinette tranquille.
Cernée d’une odeur d’herbe mouillée, toujours tu rentres tôt, sans fatigue ni aigreur, juste au mourir de la nuit, tu rentres accompagnée des premiers bruits et des dernières langueurs, sans paresse ni excès, tu rentres tôt, belle et pâle, si belle, tu rentres avec l’assurance lente et généreuse des forces matinales, tu rentres et t’installes et nous prends, blanche, totale.
Pas facile déjà de céder sa place mais en plus il faut rester debout au fond et applaudir les nouveaux.
Pas de poésie sans amour : tous ceux qui sont allés jusqu’en Première le savent bien ; mais pas d’amour non plus sans poésie – pas certain que tous l’aient bien compris.
souffle de la chose – le mot
chair du mot – la chose
et la terre et le vent, c’est le monde
– Bon, alors j’ai fait l’Australie et la Nouvelle Zélande…
– Waouh !
– … ensuite j’ai fait l’Inde, le Pakistan et une partie de la Chine…
– Ah ouais, quand même !
– … je pense que je vais faire l’Amérique.
– T’es un sacré voyageur, toi !
– Non, je suis Dieu.
Et Il créa l’Amérique.
Cinq doigts, c’est trop
Deux reins, c’est bien
Une vie, c’est peu.
Tu l’attends, tu l’entends
Ses pas, ses bas, sa voix
Ta tête est un théâtre
Le haïku, humble et fulgurant, n’est pas ce que l’on croit. Il est la partie émergée de l’iceberg, le dernier tour de stade d’un marathon, la crête d’une lame de fond et il se tient là, à l’orée du visible, hésitant et tenté toujours de replonger dans l’infini des silences.